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Violence
·Ce jour , un post moins gaiAujourd'hui , je ressens encore la difficulté de vivre lorsqu'on a eu un père violent qui se croyait sur un ring de boxe face à une petite jeune fille coincée entre lui et un mur ; impuissante moi donc ,et aujourd'hui enragée d'avoir vécu ça, pour un mot d'oiseau , pour RIEN ,et abusif de plus ,ben oui ,et surtout lorsque tout a été si bien ,caché , nié ; et que je t'ai de la considération etc mais dans le privé !!! rien n'est inventé ou fantasmé malheureusement dirais je car mes soeurs m'ont rapportés des faits; de plus il frappait également amie (une à moi qui avait dit le foot c'est con), cousine qui pleurait , une autre parente qui fréquentait un divorcé etc
j'ai beaucoup de peine aujourd'hui d'avoir vécu ce saccage de ma dignité et d'un sentiment d'amour et de sécurité qui aurait du m'aider dans la vie; le vécu est ancien certes mais il m'a constitué en partie ; la chose que je puis faire est de considérer cela , d'envoyer un écrit à mes frères (bof on verra ,car pour l'aîné il en rajoutait ) et surtout de me sentir libre d'en parler , de l'écrire , le partager ; vos réflexions , commentaires , vos partages si ça vous dit me feront chaud au coeur Merci (pas de pubs de psys ou autres)
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Commentaires
Bonjour Epalobe
mince alors comment est ce possible d'agir de cette manière contre des êtres sans défense, mari a connu ça aussi ador les coups de ceinturon volaient, mais il se révoltait ...
ces hommes là sont des lâches et ne méritent que du mépris..
ça marque les personnes a vie ..mais il faut être forte...ta vie est ce qui compte maintenant oui écrit a tes frères tu verras il le faut si tu le ressens
je n'ai pas connu mon père si ce n'est ne photo,mais je sais qu'il était une personne charmante et jamais je n'ai entendu dire du mal de lui..c'est une autre histoire..alors je préfère n'en avoir pas eu que d'avoir vécu ce que tu as subit
jamais de violence dans la maison..c'est triste.....faut que tout sorte, tu fais bien
bisous et a la fifille ♥♥
Bonjour Epalobe, non pas besoin de psy, en parler ici et/ou avec tes proches est bien plus salutaire. En parler et avancer car la vie est devant. Il n'y a pas de remède type, chacun est différent. Je prends par exemple mon cas, j'ai eu un père violent (une Maman adorable qui a subi elle aussi...) et toujours, toujours depuis toute jeune je me suis dit "je ne ferai jamais ça à mes enfants, jamais la violence ne fera partie de ma vie" et heureusement j'ai eu un mari adorable. La réussite de ma vie fut alors pour moi une "douce vengeance" (entre guillemets car une vengeance est rarement douce :-) ) Je t'embrasse bien amicalement.
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Jeudi 21 Janvier 2016 à 11:51
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Dans cette histoire, je me demande si ta mère avait aussi peur de lui, je sais que ma mère, pourtant peu maternelle, aurait tué mon mère s'il avait osé nous toucher, ma génération était punie par la mère.Je t'embrasse, je ne peux faire plus.
Ta lecture et ton post sont beaucoup , énorme , merci Heure-bleue ; le couple est une entité bien sûr , ma mère avait peur , et était parfois complice , parfois impuissante,toujours très très peu explicative des choses de la vie , ne trouvant pas ça inconcevable que j'aie une fois derrière la nuque une grosse bosse douloureuse , elle a minimisé , nié ; un fois ,; ma tête avait cogné un objet très affleurant(un bénitier!!), suspendu au mur , si j'avais pris l'impact plus au milieu , au niveau des vertèbres........
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Mardi 30 Octobre 2018 à 09:18
Je ne vous connais pas Epalobe et je ne sais donc pas quel âge vous avez; de mon côté ayant subi aussi la violence d'un père je me rends compte aujourd'hui que la mère ne pouvait pas toujours "faire quelque chose", tributaire du mari, et quand bien même, elle serait allée où? J'ai vieilli, eu d'autres expériences (dans la violence) et ne peux dire qu'une chose, on ne peut pas juger.. J'ai jugé sévèrement ma mère, je lui en ai voulu plus qu'à mon père (!!!) et je ne lui ai pardonné qu'après sa mort à elle.. lui je l'ai toujours aimé, je parle de mon père, au moins il s'occupait de nous....
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Ben dis donc !
Si mon père avait eu la tentation d'un soupçon de ce genre de chose, ma mère l'aurait tué à coup de poêle en fonte !
D'ailleurs il n'y avait qu'elle qui avait le droit de nous talocher...-
Samedi 23 Janvier 2016 à 12:46
Non le Goût on ne s'en remet jamais.
De cette enfance découle le reste de notre vie.
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J'aimerais bien savoir si on réussit vraiment à se remettre de ce genre de traitements.
Est-on détruit ?
Réussit-on à "relativiser" avec les années ?
Y a-t-il le même résultat qu'avec les maladies : "Ce qui ne nous tue pas nous renforce" ?-
julieSamedi 23 Janvier 2016 à 12:39
Pas sûr, pas sûr monsieur le goût qu'on s'en remette..Peut-être est-ce ça qui fait que notre vie ne sera jamais la même et qu'on cherchera des compensations ailleurs. Je crois qu'on est marqué à vie par notre enfance. Moi, enfin nous, puisque nous étions nombreux, avons subi ça de notre mère. Notre pauvre père a subi plus que nous encore les colères de notre mère. Et, je crois que c'est surtout ça qui a été le plus dur à oublier, oui, je dis nous, que nous en avons voulu longtemps à notre mère. Maintenant, ce n'est plus qu'une vieille femme, vieille femme qui a encore de temps en temps du mordant, mais qui s'essouffle vite. Alors, on a fini par lui pardonner et essayer de comprendre son comportement.
Moi-aussi, Epalobe, j'écris, j'écris pour exorciser certains de mes démons. Dommage que ça ne marche pas à tous les coups.
Sur ce, bon week-end.
ps : pas facile d'écrire, la page est trop longue. Il faut jongler avec le curseur et on ne sait plus ce qu'on a écrit en fin de page ou au début de chaque ligne. Ce que j'écris doit ressembler à du petit nègre. Tiens encore un mot qui devrait disparaître de nos écrits "écrire en petit nègre".
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On est bien abimé , et il faut loooooonnnngtemps, et beaaaauuuuucoup de boulot pour se "remettre" un tant soit peu
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Dimanche 24 Janvier 2016 à 09:54
je lis à l'instant vos réponses Edith et Julie , et elles m'encouragent à m'exprimer plus ; cela a des conséquences longues , surtout au plus le non-dit a été à l'oeuvre ,et c'est généralement le cas je pense si pas toujours ; ma mère qui à mes 16 ans me dit "tout ce qu'on veut nous, c'est que tu sois bien dans ta peau; alors là!, petite rigolote va ! à propos de ma mère , c'est très dur pour moi de la ménager encore et encore dans le sens ou je ne lui en parle plus alors que j'en ai tellement envie , de toute manière , la réponse est toujours (une fois à moi et d'autres fois à ma soeur) ,je ne savais pas !
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Je ne peux que comprendre pour avoir vécu moi aussi des souffrances. Pas physiques mais verbales et qui elles aussi font mal. Il a fallu que j'arrive à 58 ans pour dire stop.
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Jeudi 4 Février 2016 à 11:11
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Tu as bien fait d'en parler. Quand j'ai fait ma grosse dépression, ma psy. m'avait dit qu'il fallait extérioriser et si on ne savait pas comment, l'écrire, l'écrir e, effectivement je me suis rendue compte que cela faisait du bien, plus j'écrivais mieux j'allais. On oublie jamais mais ça aide à continuer. Bises manouedith
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Jeudi 4 Février 2016 à 11:05
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Heureusement qu'il y a des personnes pour aider celles et ceux qui traînent des casseroles depuis l'enfance.
Et bien d'autres qui au cours de notre vie sont venues agrandir la batterie... de cuisine . J'ai eu l'occasion
de croiser le chemin d'une de ces personnes "aidantes", la chance de faire un "travail" qui ne doit rien à monsieur
Sigmund, bref c'était bien, juste ce dont j'avais besoin.
A vous qui vous battez contre les maux de l'enfance je vous souhaite d'emprunter d'avoir la chance
de pouvoir emprunter le même chemin que moi.
Aujourd'hui je vais bien, les problèmes ne disparaissent jamais, mais on arrive à les gérer sans avoir besoin
de les digérer.
Bonne journée
Ca me fait beaucoup de peine pour toi de lire tout ça, je ne comprendrai jamais la violence. On peut la psychanalyser, la réfléchir, y trouver même des explications, pour moi ce n'est pas assez, je ne la comprends pas. Je ne comprends pas non plus la complicité du 2ème parent, parce que les violences sur des enfants sont pour moi une affaire des 2 parents. Si on n'agit pas pour défendre son enfant, même si on a peur, on devient complice du parent violent.
Je ne te connais pas, ma chère, mais quand je te lis je me dis que tu as fait quelque chose de fantastique de ce que tu as vécu. Bravo pour toi d'avoir, malgré tout, avec toutes les difficultés qui vont avec, pu apprivoiser la vie et d'en faire quelque chose qui te convient.
Je t'admire pour ça
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Jeudi 4 Février 2016 à 11:04
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Tu as raison de t'exprimer. Je ne sais pas si ton père est encore de ce monde. Le mien n'était pas violent mais d'une sévérité sans nom. Il me voulait parfaite. Je ne l'étais pas et j'ai développé un manque cruel de confiance en moi dont je commence juste à m'affranchir.
La liberté de dire, d'écrire et d'aller au -delà est déjà un gros travail au fond de soi. Tu es courageuse d'aller de l'avant.
Bises
Un jour ou l'autre, 5, 10, 20 ans plus tard, les choses refont surface et vous envahissent... Les écrire pour les évacuer, les analyser par des lectures, se comprendre et partager pour se libérer... Je ne peux que t'y encourager. BIZZ et courage. FAUSTINE.
Subir un père violent est une chose atroce pour un enfant sans défense mais elle t'a forgée et ce que tu es maintenant, tu le dois à toi seule et à ceux qui t'ont aimée, alors continue avec courage...
je n'en reviens pas de lire tous ces témoignages, moi j'ai honte d'en parler, j'écris puis j'efface, c'est d'ailleurs ce que je viens de faire sur mon blog..
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Bravo... En parler est déjà un grand pas en avant, presque une victoire sur le passé. Ce qui serait positif serait de chercher ce qui vous a aidé à résister, à continuer la vie et à devenir qui vous êtes aujourd'hui.
Quelle qualité par exemple vous a aidée, ou quelle personne admiriez vous ? Tout est possible.